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Par l’Awen et l’eau lustrale de Brigia

L’eau de Brigia est eau lustrale. Elle purifie les corps par la lumière de l’étoile de la Déesse Brigantia lors de la cérémonie de Brigia. Anciennement nommée Imbolc, Brigia est une fête sacerdotale qui bouge dans la Roue au regard de la Saison Sombre et de la Saison Claire. Ce poème ci-dessous a été composé tout près du printemps d’où la référence. Je réfléchis à ce jour à l’adapter pour les différentes saisons traversées.

Eau lustrale d'une fontaine dans laquelle une main de femme se plongeDour court,
Le long de la colline
Dour court,
Limpide et cristalline
Dour court,
Caresse l’échine des pierres
Dour court,
Coule le long des fils de lierre
Dour court
,Purifie corps et âmes d’hier…

Et Brigantia la douce
En ce matin, bénit
La rosée de Brigia sur la mousse.

Et l’onde de la source frémit,
Mon coeur lustré devient fontaine.
Bringind’eau m’enveloppe, me saisit.
Et par l’eau
Se répandent heurts et peines.

Jaillit alors en moi l’eau souveraine
Qui chante en moi la vie
Fait briller en moi la nuit.

Jaillit en moi la mélopée du temps
La douce joie d’être vivant,
De vibrer aux sources du printemps.


Voulez-vous en savoir plus sur l’eau lustrale ? N’hésitez pas à consulter la page sur Brigia du site de l’Ordre Druidique de Dahut.

Message de la Déesse Brigit

Voici un message de la Déesse Brigit.

Dans la lumière trouble de Brigia, message de Brigit

Message de la Déesse Brigit / Brigantia

Ô toi douce Brigantia qui anime mon cœur et submerge mon front de ta lumière étoilée, que me délivres-tu ?

Je vois
Le scintillement dans vos yeux
Qui cherchent à comprendre
J’entends
La vérité du silence qui vous inspire
J’accueille
La stupeur de votre intimité foudroyée par la Foi
Je caresse
Votre visage d’enfant perdu
Et vous chante,
Et vous clame :

Êtres égarés,Osez.
Vous Êtes
Puissance Créatrice
Potentiel d’or et d’argent
Qui se déploie sous mon vaste manteau de tendresse.
Vous êtes
Énergies de vie et de mort
Somme de courage et de bienveillance.

Le barde reçoit le message de Brigit

Photo de David Toussart, soumise à droit d’auteur.

Et Nous,
Sommes
Chemin des chemins
Immensité et pluralité.
Nous œuvrons
Ici et maintenant.
Nul peuple nous appartient.

Et Nous,
Sommes
Grandeurs du Grand Dessein,
Sommes
Toutes ces forces émouvant l’univers,
Que l’on donne à voir, à vibrer,
À vous éblouir.

Sans contrôle, il ne reste plus qu’à vous relier.
Sans attente, il ne reste plus qu’à vous retrouver.
Sans peur, il ne reste plus qu’à écouter.
Sans savoir, demeurez nus.
Mais naissez à vous-mêmes à nos cotés
À chaque instant qu’il vous reste à vivre.

Êtres retrouvés,
Vous êtes
Conscience Créatrice
Potentiel créateur de votre vie.
Angoissés d’eau
Souverains de feu,
Vous êtes
Énergies transformatrices
Multiples d’ombres et de lumières.

Clameur du Barde : ce jour où

Dans les vents du Temps, résonne la clameur du Barde. Ce jour où la lumière est un dard qui aveugle le chantre bleu et où l’ombre cingle l’esprit depuis ses racines, ce jour est jour d’abandon. Jour de reliance. Jour de l’œuvre.

clameur du Barde dans les profondeurs du bois

Tête ardente, pupilles calcinées, braises du Présent, Face aux feux du soleil, l’Exalté clame fort :

Chaudron fiévreux du narcisse
Six aveugles ivres à l’Être délité
Itératives paroles, ferveurs d’autrefois
Foi de marbre sur champs arides
Rides du jeune à la fougue crispée
Péremptoire savant de fiel sur l’enclave stoïque
Hic et nunc,
Rien que le rien, déshérence,
Maigre saveur d’itinérance.

Le Barde entre en torpeur
Et clame encore :

Toujours le Chêne berce
Et Mère indique la Porte.
Mais où que l’on entre,
Errance menace
Où que l’on sorte,
Brume tenace.

Le Barde s‘éveille, voit la terre, puis clame alors :

Les sangliers des ondes FM
M’ont sous les chênes égaré.

En vérité,
Le chemin est courage
La voie, une oreille tendue
L’éveil, un effort
Le choix, une entrave
Le savoir, un leurre
Les écrits du passé, une illusion.

Entre terre et ciel
La vie est intarissable
Source d’un chaudron
Aux mille éclats, aux mille contrastes,
Reflux destructeur des étoiles.

Son élixir guérit du faux des mots,
Fait vomir l’infamie des masques.

Dans un regard bleu, la clameur du Barde résonne

Le Barde relève la tête et chante :

Vous,
Êtres d’humanité,
Tant que votre cœur va battant,
Le souffle anime le velouté de votre existence.
Votre expérience est votre puissance.

Êtres de confiance
Nourrissez le feu de la joie
Qu’étincelle votre silence
Qui honore les étoiles et les Dieux.

Êtres de reliance
Que votre foi encense
La spirale du Grand Dessein
La paix du grand passage.

Incarnés qui oscillez
Entre essence et substance intimes
Délectez-vous de qui vous êtes,
Dans la clarté de vos nuits
Dans l’ombre de vos jours.

Au pied de vos racines
Juste vibrez
Et recevez
Maintenant.

Au pied des vieux arbres
Transformez l’Ancien
Libérez en vous l’esclave
Des scories du passé.

Ce jour où,
De torpeur en torpeur,
Vous saurez vous abandonner,
Vous ne pourrez plus vous égarer
Vous ne vous forcerez plus d’aimer.

Et devant Eux, vous ne pourrez plus nier
Près d’Elles, vous ne pourrez plus ignorer
Face à Vous, vous comprendrez.

Lors, à présent, écoutez.
L’avenir sans passé, accueillez.
Soyez chantres de votre beauté.

Maïwena tisse
Ogma sait.


Ainsi se termine  » la clameur du Barde ». Revu en janvier 2021.

sous les chênes, le Barde médite et écoute le Dagda

Sous les chênes

Les mots, le sens, le chemin. Un message reçu sous les chênes à quelques jours de l’entrée en Saison Claire. Le Dagda, maître de Sagesse parle et rayonne en moi dans un silence de paix, un bouquet d’étoiles parfumées de bienveillance… Sous les chênes, je ferme les yeux et me laisse infuser…

sous les chênes, le Barde médite et écoute le Dagda

Le cheminant : Inlassablement, les sourds vivent à crédit. Ils recherchent l’extase de la sensation magique, rendent culte aux légendes, glorifient la Geste du Monde Ancien et le culte du sang, réclament protection et reconnaissance divines. Mais voilà qu’ils n’obtiennent que des résidus de croyances, de superstitions, des masques de velours passéistes, des vérités en trompe-l’œil. Plus rien n’existe que la souffrance d’une lumière qui s’acharne à s’incarner dans le coma suranné du monde blanc.

Alors, quand les spéculations des érudits enchaînés aux livres et à leurs têtes obstruent toute voie de reliance et de foi, quand les mythes se théâtralisent sans conviction dans un cercle de pâquerettes entrelacées, le symbole est érigé comme un dieu unique, dressé tel un phare dans une nuit sans étoiles. Les pantins du fantasme mettent alors l’esprit en orbite pathostationnaire. Voici qu’ils piétinent l’harmonie de ce qui doit œuvrer, ces déshérités au nombril d’or, mais se meuvent, agités, héritant d’une divine indifférence !

Que ne voient-ils pas qu’ils écrasent sans cesse la fleur qu’ils souhaitent eux-mêmes voir épanouir ?

sous les chênes

Le Dadga sous les Chênes : Leur vaine immersion dans les racines d’Autrefois signe l’angoisse qui étrangle de n’être pas, de n’être plus, de renaître jamais. Et leur pas les mènent avec envie à vénérer une Nature magnétisée. Mais pourquoi auraient-ils à se vénérer eux-mêmes ? Car, dans leur libre arbitre, ils ne savent point qui ils sont. Leurs turpitudes magiques sonnent chaque jour leur dévoration. Beaucoup se sont retournés ; d’autres encore se retourneront, peu voient ou verront ce qui s’annonce sur leur chemin, ni ne planteront les graines de demain.

Alors, Barde exalté,
Petit Druide
toujours cheminant,
Puisses-tu faire silence et voir ce qui te ronge encore.

Et va, vogue toujours à travers le cosmos de l’Être.
Dans ton clair, comme dans ton obscur,
Rayonne de ce qui te fait mouvoir en ce monde.

Porte mon sourire rayonnant,
Délivre la flamboyance de ton cœur.

Sois chant de vie, ode sereine.
Sois cette pulsion de joie qui nourrit l’autre.
Que chuchote en toi l’Autre Monde.
Que tes yeux soient constellés de bienveillance.
Que ta parole porte la compréhension.

Moi Dagda,
Je suis à tes côtés.
Rayonne en silence de ton unicité,
Reflet de ton immensité.