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Blanche rareté
Secrets mystères
Dans la clarté.
Le long des ères
Arpente la terre
Et Jaillit de toi
Sauvage force.
Ce calme féroce
De loup blanc
En moi rêvant
D’odeur de fauve
De poils épais
De douce blancheur
De course, de meute…
Faire honneur aux divinités passe aussi par la création et le travail avec la matière du monde.
En tant que Barde sur le chemin, en résonance avec mon état de nature et la Tradition qui m’anime et n’aspire qu’à être renouvelée, plus je contemple la terre, les formes qu’elle revêt, plus je la touche et en savoure la texture, et plus je sens en moi un chant sourd et ancien, venu du bas, qui remonte des profondeurs et me pousse à vénérer les divinités de la Terre comme j’honore les divinités du monde végétal (Aesus, Airmid) et du monde animal, dont fait partie l’Homme, (Cernunnos).
Alors il m’arrive de peindre sur les pierres pour rendre honneur aux divinités du panthéon de la Terre et marquer mon respect. Au début, je recouvrais entièrement les pierres, que je peignais pour des raisons égoïstes de créateur qui voulait du confort. Et plus j’ai avancé sur le chemin, et plus progressivement j’ai laissé la matière roche s’exprimer. J’essaie maintenant de trouver un équilibre entre culture et nature, et de ne plus recouvrir complètement la pierre qui parle.
Je la laisse malgré tout exprimer ce qu’elle est.Au final, l’alliance créatrice de la pierre avec moi rend la pierre sensible aux yeux des hommes. Le message passe, peut-être…
Peindre un galet et en déguster la courbe par le toucher, c’est percevoir la beauté de l’eau qui a façonné la pierre. C’est honorer Mélusine, le temps et l’écoulement de l’eau vive, rendre honneur à Ogmios et à Océane qui ont façonné ensemble le monde minéral, et ainsi remercier l’alliance des puissances du Panthéon de la Terre qui ont fait leur œuvre.
Voici une mise en scène pour le Mat du fameux Tarot de Marseille. Un décor qui j’espère vous séduira en regard d’un message laissé par Cerridwen en lien avec le cheminement intérieur de l’Être.
Le Cheminant : « Toi Mère qui navigue entre le Monde des Dieux et celui des hommes ; réponds-moi, que veux-tu que je te chante ? »
Kerriwena : « Chante-moi parmi les vingt-deux strates à traverser sur ton chemin, l’élan primordial qui agit en toi jusqu’à ce que les mortels l’apprennent aujourd’hui. »
Le Cheminant : « Le commencement tend vers l’Indicible. Lumière unique dans la nuit de l’ignorance et de la peur. Mes trois chaudrons plongés dans la matrice des dieux façonnent la matière intime de mon être en un prisme de splendeur et la substance divine qui s’en émane crée le germe de mon devenir. J’avance pas à pas dans le Grand Noir. Je suis énergie de vie, propulsée dans la confiance et la paix. »
Vous avez aimé voir Le Mat œuvrer dans un tel décor ? Qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à laisser un commentaire ici.
Voici mes toutes premières pierres peintes renvoyant aux quatre directions du cercle druidique à l’époque où je faisais mes expériences dans le néo-druidisme, premières pierres d’une série qui me menait sans le savoir, deux ans plus tard, vers les Ateliers de l’Awen. Lounassa est une autre façon d’écrire Lughnasad. Aujourd’hui mon rapport au calendrier a beaucoup évolué si bien que je ne fête plus Lughnasad mais Lughia. Un autre nom, plus moderne, mais avec une date calendaire qui bouge au regard des mouvements de la Lune et du Soleil. Mouvement naturel qui va dans le sens de ce que souhaitent de nos jours les Divinités.
Que la paix règne sur les cercles d’Edobola et du Chêne !
Que les esprits des quatre animaux protègent leurs porteurs.
Par le Grand Cornu, Maitre des animaux !
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Depuis, le chemin a bien changé, mais j’ai une pensée pour ceux qui font le chemin sans moi à présent.
Article « Les quatre pierres de Lounassa » revu en janvier 2021.