Morrigan : hymne en son honneur

Voici un hymne dédié à la Déesse de la guerre et des dynamiques : Morrigan. Il fut un temps où, avant d’entrer en prêtrise, cette jeune déesse me tournait autour, me travaillait au corps. Ce temps n’est plus. Il reste cependant le souvenir d’expériences fortes et notamment cet hymne que j’ai composé à l’époque.

Un corneille, des tâches de sang, la Morrigan est là...

Ô Morrigan
Toi dont la voix et les gestes
Apaisent mes maux funestes !
Entends gronder la voix du Roi !
Écoute les mélopées de notre âme !
Respire la fragrance de notre dévotion !
Goûte à l’écume sanglante des guerriers !

VOIS !

Le signe rouge est manifesté,
La plume noire plantée.
L’épée des guerriers levée,
L’Appel du Roi lancé !

Derrière ton souffle
Mêlé d’un sombre sourire,
Je sens la Terre vrombir
Et une révolution en moi jaillir.

Quelle irrépressible puissance
Amère, sans substance,
Qui, de l’Inframonde, bafoue
Mes dernières résistances
Et de force s’échoue,
Sur les rivages fous
De ma clairvoyance !

Alors, Morrigana,
En ton nom, je me recueille,ivre
Et contemple cette nécrose,
Ta fascinante métamorphose.

Sans faillir, je m’expose
Et à Toi me livre.

Ô gouffre de l’Ire,
Divine Osmose !

Sans éclat et sans veine
Aux reins de diamants noirs,
Tel est ton corps,
Fille de ma Reine,
Toi la sulfureuse
Qui, face au désir
De conquérir,
Devient une violente spire,
Voluptueuse,
Prête à m’ensevelir.

Ma peur, ce suc mielleux
Qui t’abreuve, se déverse
Dans ton antre visqueux.

Mes angoisses deviennent alors
De subtils rayons d’ombres adverses
Tombés dans ton calice de nacre et d’or.

Par Boduos et l’Anguille fouisseuse !
Par la demi lune qui tranche à vif,
Qui occulte de rouge mon esprit !
Mon front scintille.
Et le cercle vibre dans le grand noir.

Morrigan Bodua une corneille devant la flamme et l'épée de souveraineté

MORRIGAN !

Je crie ton nom, face aux étoiles
Et ne retient de ton visage qu’un souffle.

Toi la Puissante,
Toi la Vaillante !

Je suis à ton service,Divine Indéfinissable,
Celle qui me propulse
Et me transforme
Dans le Grand Tout
Qui se meut,
Qui se meurt,
Qui s’étiole…

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