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Résonance du Barde dans l’instant

Résonance du Barde…  par la reliance avec les lieux, par l’amour pour son bro, pour la terre dans laquelle il s’est enraciné et avec laquelle il vibre. Je ne peux que témoigner de cette saveur si particulière qu’est la résonance de mon pays dans mes tripes et mon cœur ! Alors voici quelques mots…

Résonance du barde dans les bois de NevedLe chant de ma terre fait écho aux battements de mon cœur. J’arpente les crêtes et chemins de mon bro, selon ce rythme tout à moi et respire la fragrance de l’humus sur le Tertre. Le Cornu, implacable, me guide et me montre d’instinct la justesse de ce qui est, à l’état brut, sans filtre culturel.

Je suis dans mon clair-obscur. Je creuse les sillons de ma vie et suis être de reliance.

Je ressens parfois d’autres Divinités au détour d’un chemin… Brigantia, surtout, est là chaque jour que je me rapproche de Brigia notamment. La Déesse m’offre sa douceur et fait vibrer la corde d’argent et d’or pour que palpite mon front. Et les oiseaux fredonnent mon nom au sein de son foyer, en sa présence.

Parfois, sur cette terre de charbonniers, je ressens un souffle sur mon esprit suivi d’une étreinte caractéristique. Lui qui gouverne auprès des hommes la culture, Lugh, le crépusculaire, n’est curieusement jamais loin dans les bois. Il me redresse la colonne, et sa présence assure un réel soutien pour mes projets d’arts, pour l’accomplissement dans la sérénité de mes visions.

Et, parfois, sur ma terre, tout est silence et vent d’amour. La paix œuvre à chaque inspiration, à chaque expiration, dans l’ondulante mouvance de la Vie.

Je vibre en toute simplicité, selon les accords donnés par mon destin.

Résonance d’un Barde solitaire dans l’instant…

Résonance du barde en forêtAu sortir des bois de Neved, je retourne alors dans le monde agité de paraîtres et d’un tumulte sans fin, mais demeure serein, guidé par ma foi, cet intime élan qui me relie aux Dieux et aux Déesses.

Dits d’un Barde aux portes du Printemps

Les « Dits d’un Barde aux portes du Printemps » est un texte qui a a surgi en moi quelques jours de l’Équinoxe de Printemps Roue 3. Un peu d’nspiration bardique sur fond de soleil couchant qui j’espère vous plaira.

Les Dits du Barde sur Ys

Un Barde voit, un Barde dit :

« Effluves d’un crépuscule enivrant,
Ombres allongées comme femme désirant
Élans de l’homme dérisoires.
Plénitude du vibrant solitaire,
Émergence de sommets glazik en gloire,
Accueil des rayons de l’ami Soir
Dont l’onde mon être sidère. »

Le Barde écoute, le Barde s’ancre :

« Arcanes bleues d’or
Et foi lustrale de l’inspiré
En moi créent l’osmose
Qui fait en éclat voler
Les enclaves carcérales du symbole
La chevalerie du Grand Paraître
Les paroles illusoires du vieux monde. »

Tout là-haut, sur le promontoire
L’homme contemple l’étendue vers l’Océan.
Front radieux, luminescent :

« Qu’Il est loin le souffle du Vent
Porteur d’augures funestes !
Le silence s’accouple à la nuit sereine.
Il procure l’allonge de l’esprit,
Cette sensation douce de l’homme évanescent,
Qui devant les Déités s’incline
Accepte l’abîme du Grand Dessein
Embrasse en lui son destin. »


À ces mots,
L’œil de Bel sombrant
En Baie du Ponant
Vire rouge puissant
Disque incandescent.

Sa clarté de sang ondule,
Sa lumière pourfend
Êtres des plaines, des champs
Ses rayons ciseleurs fécondent
L’Autre Monde et ses profondeurs.

Un feu de vie alors s’anime
Sur le Tertre, où lui répondent,
Alertes, de divins gardiens.
Esus L’Enraciné
Consume l’ancien, putréfie l’intime.
Airmid aux doigts fertiles
Boit du jour les photons ultimes.
Le Grand Cornu en sa grandeur
Gronde et clame dans les bois son ardeur.
Au souffle chaud du Dieu répondent
Les chants du Peuple de l’Autre Monde.

Intron Noz pose à présent sur le dôme son voile.
Tout est suspendu aux vibrations des étoiles.
Et le village en contrebas s’endort une fois encore
Sourd au chant de l’obscur,
Aveuglé par les soutanes, les censures.

Vigile du nemeton
Son feu créateur, le barde tisonne.
Quand point la fin du jour
En lui rayonnent
Être et Awen entrelacés d’amour.
Ses yeux de braise alors se closent,
Des visions d’extase en lui éclosent.
Et son chant s’élève, sa voix explose.
Son esprit de chantre caresse,
Effleure alors avec passion
Le creux des reins de la Tradition.

Belenos, Aîné digne de gloire !

Belenos, Maître des étoiles et notre Dieu soleil, est honoré principalement en Europe durant quatre fêtes : les équinoxes et les solstices. La façon dont la lumière nous parvient dans les hémisphères conditionne beaucoup (et parfois trop) la Tradition au détriment de la Coutume, à laquelle normalement ce Dieu Ainé est rattaché. Voici justement un texte en lien avec le solstice d’été qui j’espère vous inspirera.

Belenos rayonne dans le ciel et dessine une gloire entre les nuagesÔ Belenos ! Au jour le plus long de ta Gloire, Ainé Rayonnant, tu as atteint l’or de ton règne, l’apogée de ta force ! Au point culminant de la lumière, l’équilibre se rompt car naît déjà la première graine de l’obscurité. Désormais, les nuits vont s’allongeant, et toi, Belenos, tu vas déclinant pour mieux te régénérer encore et renouveler le Cycle.

Belenos se couche à l'horizon bretonVois l’esprit d’Aedis, Belenos ! Les flammes du Tantad dansent dans la nuit, saluant à l’aube ta puissance qui s’endort. Puis inéluctablement tu t’élèves, tes rayons perforant le ciel comme dans un dernier sursaut de gloire. Tu nourris alors le blé qui se flamboie d’or et réchauffe le corps d’hommes et de femmes aveugles et sourds, las de leurs labeurs. Et déjà la Grande Dispensatrice se tourne vers ceux qui veulent l’entendre et l’honorer, pour préparer les récoltes.

Offrandes du Solstice d'été à BelenosVoici pour toi, Belenos,
Voici pour vous,
Divinités du Ciel et de la Terre,
Pour vous,
Déités de vie et de mort
Pour vous, Ainées des Arts Magiques
Notre mandala d’étincelles,
Des offrandes venues du cœur,
des chants reliants,
Les fruits d’un solstice exaltant,
Les graines du recommencement.

Voici pour vous
Notre intime reconnaissance
Notre douce gratitude
Notre feu rayonnant d’amour,
Pour qu’en nous tout concourt
À exprimer la joie de notre dévotion.

Esprit d’Imbolc

Une très ancienne cérémonie à l’époque où je fêtais encore Imbolc. 2010… Ancien monde et caractère saisonnier à dépasser… Brigia est tellement plus signifiante !
Imbolc

Rituel d’Imbolc

Jeune soleil,
Dans le froid glacial, audacieux,
Ton ardeur immaculée nous réchauffe,
Et les cieux translucides portent la voix des Dieux.

Sous l’égide de la douce Brigantia,
Imbolc nous honore de sa clarté lustrale
Et laisse poindre l’étincelle première du Renouveau.

Énergie première de l’onde minérale
Glace subtile, chantre du doux réveil des agneaux…
Voici que la sève remonte,
Voici que les ombres des arbres s’étirent.

Nous honorons la Douce Dame dans nos âmes et dans nos cœurs.
Nous honorons nos femmes
Et nos fils
Et nos filles
Devant les divinités
Chantant leur gloire.

Imbolc