Dagda Dieu par le Chêne, Patron des Druides

Emblème du Dagda
Emblème du Dagda

Jeune Dieu très proche des hommes, Dagda est une divinité qui enseigne aux Druides, qui lui sont dévoués. C’est d’ailleurs Dagda qui valide le cheminement du Druide et l’initie, après de très nombreuses années de façonnage intérieur et d’écoute, et cela un jour de Dagdia, fête de l’Incarnation.

La notion de vision claire qui accorde la compréhension juste s’incarne dans l’Œil du Dagda, qui ouvre sur le monde un regard optimiste et bienveillant. Par ailleurs, l’association de cette divinité avec le Chêne a amené la tradition de culture dite « celtique » à représenter symboliquement le Druide comme un sanglier. Le Dagda est ainsi tel le chêne maître ancien et tortueux, qui répand ses fruits pour nourrir le monde, cette glandée de la connaissance qui a vocation à croître en chacun de nous.

Dagda et son serviteur : le Druide

Dagda est une divinité particulièrement optimiste qui encourage les Druides à porter un regard bienveillant sur l’univers, à cultiver la confiance en l’humain et surtout la compréhension profonde de toutes ses imperfections.
Le savoir est accessible à tous. Cependant pour que celui-ci devienne co-naissance, le Druide chemine en sagesse en connexion avec l’esprit et surtout le cœur : en conscience, avec cohérence et courage, nourri de foi et de respect de tout ce qui vit.
Cela suppose une profonde remise en question de ce qui est acquis et certain en lui : œuvre intérieure d’acceptation du changement. C’est au Druide d’exercer son juste regard et de faire le tri entre une connaissance vivante au service des hommes et des divinités et un savoir pour le savoir, une érudition déconnectée de l’expérience de la reliance, un faire vidé d’Être et de sens.

 

Feuille de chêne du Dagda

Cela passe également par la mise en retrait des forces de l’ego, par une phase profonde d’écoute et de silence en soi, et par la pratique quotidienne de la non-pensée. Telles sont quelques-uns des exercices qui jalonnent le chemin du druide pour qu’émerge la « haute » pensée : celle qui est en accord avec soi et l’autre, harmonieuse et empathique, loin de toute tempête et tout désir d’emprise et de contrôle.

La parole de transmission du Druide se veut alors lumière, chasseresse de l’ignorance qui touche droit au cœur. Ce qui gouverne la droiture et la constance du Druide, c’est le respect de tous les êtres et la bienveillance. Fondamentalement, celle-ci n’a aucun lien avec l’aspect moral du bien et du mal. Elle n’est pas non plus compassion, ni Amour (car celui-ci ne saurait être issu d’une intention). La bienveillance est une posture intérieure naturelle qui émane de l’Être pour que la relation entre les êtres puisse s’épanouir harmonieusement et que la communication subsiste même en cas de conflit.

Les missions du Druide

Le Druide n’est pas un leader gestionnaire de groupes humains. Il n’a pas non plus autorité pour œuvrer comme un ovate au cœur des cérémonies, il ne procède pas en effet aux invocations et à la rituélie.
Le Druide est un sacerdote qui sert le Dagda en lui rendant culte et en transmettant ses paroles.

Il est un passeur de sens qui voit, qui connaît les vérités théologiques et sait les transmettre dans la nuance, avec adresse et subtilité. Il révèle aux personnes profanes certaines clefs des mystères sacrés qui se manifestent lors des cérémonies.
Il est pont entre le sensible et l’intelligible. Il engendre le sens, en vertu des cordes vibrantes de son cœur et de la clarté de son esprit.

Il accompagne et soutient spirituellement hommes et femmes qui souhaitent arpenter les chemins de l’Être.
Ainsi le Druide enseigne avec lucidité, il est le pédagogue qui accompagne la maturation de l’esprit et l’autonomie de l’Être, qui n’a de cesse de tirer chacun vers le meilleur de lui-même.
Il est le philosophe qui invite à penser par soi-même, le chercheur qui vulgarise avec sensibilité et intelligence. Il est celui qui crée le lien entre le Logos et le monde des Dieux et des Déesses, entre science et religion.

Il est en conséquence le farouche ennemi de l’ignorance, mère de la superstition, du mensonge et de la médiocrité.

Le regard et le sourire d’une personne reconnue Druide par le Dagda en disent long sur sa posture intérieure. Son Être qui rayonne, son honnêteté exemplaire sont les reflets de la lumière du Dagda qui transparaît à travers lui.

Dagda sous le Chêne

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