Archives mensuelles : décembre 2014

Le Mat – Métamorphose du Tarot de Marseille : Le Cheminant

Voici une mise en scène pour le Mat du fameux Tarot de Marseille. Un décor qui j’espère vous séduira en regard d’un message laissé par Cerridwen en lien avec le cheminement intérieur de l’Être.

Le Mat - druide

Le Cheminant : « Toi Mère qui navigue entre le Monde des Dieux et celui des hommes ; réponds-moi, que veux-tu que je te chante ? »

Kerriwena : « Chante-moi parmi les vingt-deux strates à traverser sur ton chemin, l’élan primordial qui agit en toi jusqu’à ce que les mortels l’apprennent aujourd’hui. »

Le Cheminant : « Le commencement tend vers l’Indicible. Lumière unique dans la nuit de l’ignorance et de la peur. Mes trois chaudrons plongés dans la matrice des dieux façonnent la matière intime de mon être en un prisme de splendeur et la substance divine qui s’en émane crée le germe de mon devenir. J’avance pas à pas dans le Grand Noir. Je suis énergie de vie, propulsée dans la confiance et la paix. »


Vous avez aimé voir Le Mat œuvrer dans un tel décor ? Qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à laisser un commentaire ici.

Morrigan : hymne en son honneur

Voici un hymne dédié à la Déesse de la guerre et des dynamiques : Morrigan. Il fut un temps où, avant d’entrer en prêtrise, cette jeune déesse me tournait autour, me travaillait au corps. Ce temps n’est plus. Il reste cependant le souvenir d’expériences fortes et notamment cet hymne que j’ai composé à l’époque.

Un corneille, des tâches de sang, la Morrigan est là...

Ô Morrigan
Toi dont la voix et les gestes
Apaisent mes maux funestes !
Entends gronder la voix du Roi !
Écoute les mélopées de notre âme !
Respire la fragrance de notre dévotion !
Goûte à l’écume sanglante des guerriers !

VOIS !

Le signe rouge est manifesté,
La plume noire plantée.
L’épée des guerriers levée,
L’Appel du Roi lancé !

Derrière ton souffle
Mêlé d’un sombre sourire,
Je sens la Terre vrombir
Et une révolution en moi jaillir.

Quelle irrépressible puissance
Amère, sans substance,
Qui, de l’Inframonde, bafoue
Mes dernières résistances
Et de force s’échoue,
Sur les rivages fous
De ma clairvoyance !

Alors, Morrigana,
En ton nom, je me recueille,ivre
Et contemple cette nécrose,
Ta fascinante métamorphose.

Sans faillir, je m’expose
Et à Toi me livre.

Ô gouffre de l’Ire,
Divine Osmose !

Sans éclat et sans veine
Aux reins de diamants noirs,
Tel est ton corps,
Fille de ma Reine,
Toi la sulfureuse
Qui, face au désir
De conquérir,
Devient une violente spire,
Voluptueuse,
Prête à m’ensevelir.

Ma peur, ce suc mielleux
Qui t’abreuve, se déverse
Dans ton antre visqueux.

Mes angoisses deviennent alors
De subtils rayons d’ombres adverses
Tombés dans ton calice de nacre et d’or.

Par Boduos et l’Anguille fouisseuse !
Par la demi lune qui tranche à vif,
Qui occulte de rouge mon esprit !
Mon front scintille.
Et le cercle vibre dans le grand noir.

Morrigan Bodua une corneille devant la flamme et l'épée de souveraineté

MORRIGAN !

Je crie ton nom, face aux étoiles
Et ne retient de ton visage qu’un souffle.

Toi la Puissante,
Toi la Vaillante !

Je suis à ton service,Divine Indéfinissable,
Celle qui me propulse
Et me transforme
Dans le Grand Tout
Qui se meut,
Qui se meurt,
Qui s’étiole…

ciel de solstice

Passages de Solstice

ciel de solstice

Un solstice est tel un océan de nuit et de lumière soumis aux grandes marées des cieux, au pouvoir des Dieux du passage. Au crépuscule d’un solstice, il est des hommes et des femmes qui lèvent les yeux vers le ciel et posent leur main sur leur ventre. Ils sentent alors une étincelle de délicatesse vibrer en leurs cœurs et un feu intime vrombir en leur chaudron. Il suffit d’une fois pour être œuvré à jamais.

Car, quelque soit l’épaisseur de la nuit, quelque soit le temps de présence accordé aux étoiles les jours qui suivront, ce feu ne se tarira plus et se reflètera à jamais dans leurs pupilles sidérées.

Il en est ainsi et pas autrement des réalités divines et du chant du monde.

Cependant, distraits, les autres se détournent, regardent ailleurs, demeurent endormis. Et la Terre qui bénit la danse boréale et australe du soleil et s’incline face à l’inéluctable destin des cieux régi par le Maître brumeux du Temps, attend un éveil qui ne viendra peut-être jamais.